Inclassable, le quartet qui fête là ses 7 ans d'existence et propose « un mélange de grunge, punk rock, power pop, black metal rendu étrangement homogène » d'après Le Gospel, est aussi sûrement un mur-de-son des plus émouvant :

Emmené par Nathanaëlle-Eléonore Hauguel, celle qui fût sacrée « première dame de France en terme de trans-identité » par Vice ou encore « stakhanoviste de l'occulte » selon Mowno détient à son actif près d'une trentaine d'albums allant de la folk délabrée à la techno stellaire, édités en cassette, vinyle et maltraités live depuis ses 23 printemps.

C'est d'abord en tant que progénitures spirituelles de Genesis P-Orridge, puis entourée de héros de la scène hardcore nationale ayant déjà parcouru l'Europe dans les 00's, que la performeuse trouve son équilibre. En tête d'affiche des smacs comme des squats, passant par les clubs moites et les galeries d'art, le groupe n'oubliant pas de s'illustrer en première partie des Youngs Gods comme Catherine Ringer, passant par les Black Lips ou le collectif techno des Filles de la Soeur.

Après un premier album chez XVIII Records défendu en 2019 et considéré comme « une vraie réussite » par Libération, le groupe soudé construit une suite ambitieuse, Arcane Majeur Deux. Enregistré par Arno Van Colen (Bryan's Magic Tears, Steeple Remove), remixé par la songwriteuse et toujours masterisé par le gourou de la scène garage australienne Mikey Young, l'album sort enfin au printemps avec le soutien de Doktor Spare Rds ou Cartelle Disque. Ce disque noir, baroque et viscéral, aux arrangements et à la structure labyrinthique, nous récite les Beach Boys comme la Manson Family en 42 minutes narquoises, que l'on ne peut décidément pas réduire à ses énigmatiques tubes (parce qu'il y en a), hymnes uchroniques pour une génération fantôme.

Trio de 2 guitares et 1 batterie installé dans la fosse, « Disco Boule from La Diagonale du Vide » fait plutôt dans le rock-noise brut et spontané et pousse la transe au max !

Quand Edgar le poisson rouge meurt, c’est un nouvel univers d’émotions et d’aventures qui s’ouvre à Eva, Tessa et Valentin. Impossible pour eux de contenir tous ces sentiments, ils créent en 2017 edgar déception pour extérioriser leur émoi dans leur musique qu’ils qualifient de “musique d’ascenseur émotionnel”.

Les edgar composent toujours tous les trois ensembles, et tiennent à ce procédé́. Le groupe tire ses influences lo-fi, pop punk et emo de groupes comme of Montreal, Joyce Manor ou encore Girlpool, jouant une « progressive doggo wave » qu’eux-mêmes ont bien du mal à classer.

Le trio a produit et sorti trois enregistrements : un premier EP EDGAR RÉCEPTION en cassette et digital la même année, puis un LP Décès... en vinyle et digital en 2019, et un dernier EP clown clown dead en vinyle et digital en 2022 chez Howlin’ Banana Records et Flippin Freaks.

Toute nouvelle dream team valentinoise à découvrir !